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Image : DAMSO © Charlotte Abramow - publié le 30/07/2025 à 20:52

On a écouté BĒYĀH, le nouvel album de Damso. Voici les morceaux à garder (et ceux à zapper)

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Par AROBASE RAP

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Damso a lâché BĒYĀH comme un brouillon très réfléchi. Un projet dense, parfois flou, souvent ambitieux, qui divise autant qu’il intrigue. Entre pépites claires, expérimentations perchées et passages oubliables, on a fait le tri.

Le top 6, sans débat :

1. Impardonnable

Ouverture sombre, rythmique implacable, Damso en sniper. Un titre qui pose le décor avec violence et précision. Tout est à sa place, rien n’est laissé au hasard. Du très grand Dems.

2. Wolof

Damso explore ses racines avec un ton grave, presque mystique. Le morceau est dense, chargé de sens, servi par une prod fine et déstabilisante. À la fois intime et politique.

3. JCVDEMS

Brut, percutant, très technique. Il découpe la prod avec une facilité déconcertante. C’est le Damso en pleine maîtrise de ses nerfs, de son flow, de son art.

4. Pa Pa Paw (feat. Sarah Sey)

Un moment suspendu. La voix de Sarah Sey fait le contrepoids parfait à un Damso plus posé. Moins frontal, plus introspectif, mais pas moins puissant. Une réussite rare dans ses featurings.

5. Fibonacci

Structure millimétrée, esthétique froide, flow clinique. Damso fait du Damso version mathématique : efficace, mental, presque inhumain. Le titre porte bien son nom.

6. Frère

Moins démonstratif mais beaucoup plus humain. Une respiration au milieu du chaos. Quelques phrases suffisent à créer une atmosphère. Court, sobre, touchant.

Le ventre mou : ça s’écoute, mais ça marque moins

Love is Blind

La prod est soignée, mais le morceau manque d’âme. Ça déroule sans accrocher. Ni raté, ni marquant.

Magic (feat. I.A.)

Un collage sonore un peu trop ambitieux. Trop de couches, pas assez de cohérence. Une expérience qui aurait mérité plus de clarté.

Qui m’a demandé

Beaucoup d’intention, peu d’impact. Damso parle, mais on peine à l’écouter jusqu’au bout.

VIE OLENCE

L’idée est forte, mais le titre reste au stade d’esquisse. Il y avait matière à faire bien plus percutant.

Les zones floues du projet

YA TENGO SENTIMIENTOS

Damso tente un mix de cultures, d’ambiances et de langues. L’idée est originale, mais le résultat manque de direction.

T’es mon DÉL

Damso en lover bancal. Il y a une sincérité touchante, mais la forme reste trop maladroite pour fonctionner.

Police

Thématique forte, mais l’exécution manque de nerf. Dommage, vu la charge politique potentielle du morceau.

MAMILĀH

Le moment le plus étrange du projet. On ne sait pas toujours ce qu’il raconte, mais il le fait avec style. Réservé aux amateurs de Damso version post-rap.

KAKI

Morceau de clôture qui n’en est pas vraiment un. Plus une sortie discrète qu’un clap de fin. Pas honteux, mais oubliable.

Conclusion

BĒYĀH est un album risqué. Il brouille les pistes, casse ses propres codes et refuse le confort. Par moments brillant, par moments flou, mais jamais vide. Damso continue de tracer sa ligne loin du rap prévisible. Et ça, au moins, c’est clair.


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